Les mannequins africains ont le vent en poupe
jeudi 1 février 2018
Suzy Love
Les top models africains sont de plus en plus courtisés. La Soudanaise Alek Wek, l'Ethiopienne Liya Kebede ou encore l'Angolaise Maria Borges trustent les couvertures de magazines comme les podiums.
Les top models africains sont de plus en plus courtisés. La Soudanaise Alek Wek, l'Ethiopienne Liya Kebede ou encore l'Angolaise Maria Borges trustent les couvertures de magazines comme les podiums.
En 2017, pour la première fois de l'histoire, un quart des mannequins engagés pour les défilés du printemps à New York, Paris, Londres et Milan n'étaient pas blancs (25,4%), selon un rapport du site spécialisé sur la mode The Fashion Spot, devenu une référence dans le milieu. Parmi ces mannequins non blancs, 10,3% étaient noirs et 7% asiatiques, sur 299 défilés et 8.832 apparitions de modèles.
Et en 2016, parmi les 20 top modèles les mieux payés au monde, il y en avait trois non blanches.
Malgré l'absence de chiffres concrets, les professionnels sont plutôt optimistes, jugeant leur métier en "pleine expansion" à tous les niveaux. Les mannequins africains "s'exportent" bien et il y a aussi beaucoup de travail à domicile: les capitales africaines sont devenues des rendez-vous importants de la mode, avec des "Fashion week" et des défilés internationaux à Abidjan, Lagos, Nairobi, Dakar, Capetown, Yaoundé, Johannesburg, Accra... Des shows notamment retransmis sur la chaîne Fashion Africa TV, consacrée presque uniquement aux défilés en Afrique.
"La mode pèse dans les économies et ici on n'a plus rien à envier à l'Occident, on peut tout faire", souligne le styliste le plus célèbre de Côte d'Ivoire, Reda Fawaz, selon qui près de 300.000 personnes travaillent dans le secteur en Côte d'Ivoire.
La croissance de la mode en Afrique a même fait naître une nouvelle demande pour des mannequins femmes aux formes plus arrondies.
Les cachets pour les défilés sont variables. Une mannequin reconnue peut toucher entre 100.000 et 200.000 FCFA (150-300 euros) par créateur.
Mais le métier en Afrique n'est pas toujours rémunérateur.